L'évangélisation

Publié le par Pierre-Yves

L'évangélisation

Aujourd’hui on contraint les gens à répondre à un « appel » en leur demandant « d’accepter Jésus », et de faire une « prière de repentance ».

Ce sont des termes et des expressions qui sont largement utilisées dans le jargon évangélique, mais dont on ne trouve pas trace dans la bible.

On emploi ces formules à tout vent, et on s’étonne après du résultat.

Changement de religion et non de mentalité, adhésion à une église et non à la foi chrétienne, vie infructueuse et frustration.

 

A commencer par la prédication de l’évangile qui a été remplacée par des grands rassemblements semblables à des meeting politique lors d’une course à l’élection, l’évangélisation est devenue une démonstration de force, et de persuasion, un exercice incontournable ou l’orateur devient vedette. 

L’accent est souvent mis sur la guérison, la délivrance et la prospérité, et bien évidemment les gens adhèrent à ce genre de messages.

Cependant, l’objet du contrat signé à Golgotha est le salut des âmes perdues. Jésus n’est pas venu pour régler nos problèmes de santé, et satisfaire nos besoins. Si nous avons la liberté de les faire connaitre, la seule garantie que nous avons en retour est la paix de Dieu. Philippiens 4 v. 6 et 7 

Nous devrions chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses nous seront données par-dessus. Matthieu 6 v. 33

 

Malheureusement, les gens viennent à l’église pour la bénédiction et la guérison, sans avoir pris conscience de leur état de péché et de la nécessité de la repentance.

 

La repentance parlons-en. Elle a été remplacée par la fameuse « prière de repentance » que l’on fait répéter au pécheur pour signifier son adhésion au système.

Pourtant, la bible n’en fait mention nulle part, c’est une invention de la religion pour induire l’homme en erreur et le priver du royaume de Dieu. 

La réponse du pécheur à l’appel de Dieu est un véritable changement de mentalité, que les écrits bibliques appellent la repentance. Elle fait l’objet de la prédication de Jésus et de ses disciples, et elle est très largement mise en évidence dans les écrits du Nouveau Testament, et son indispensable nécessité ne fait aucun doute.

Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Marc 6 v. 12

Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. Matthieu 4 v. 17

Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ… Actes 2 v. 38

Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. 2 Pierre 3 v. 9

 

Une autre de ces expressions dont on abuse et qui ne reflète pas la réalité biblique c’est l’invitation à « accepter Jésus ».

 

Les gens s’imaginent qu’une telle confession aura des effets magiques dans leurs vies. Pourtant, d’après les écritures, il ne s’agit nullement d’accepter un Jésus imaginaire, mais de croire et d’accepter la parole de Dieu.

Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes. Actes 2 v. 41

Vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu, laquelle aussi opère en vous qui croyez. 1 Thessaloniciens 2 v. 13

 

Répéter une simple formule n’engage à rien, c’est l’adhésion au message biblique qui importe. Nous devons accepter ce que Dieu déclare à notre sujet, nous sommes des hommes pécheurs, incapables de nous sauver nous-mêmes, et seule la grâce de Dieu en Jésus-Christ peut nous amener au salut. Alors certainement cette confiance en Dieu sera honorée et récompensée par une vie transformée.

 

Quant à « l’appel » qui est un incontournable après tout bon sermon, ce n’est qu’une stratégie supplémentaire de persuasion inventée par le système pour forcer les gens à prendre une décision immédiate.

C’est un moyen de pression que les orateurs exercent sur leurs auditoires.

Tandis que Dieu lui-même respecte la liberté de l’homme, la religion n’en fait aucun cas. 

 

Suite à l’intervention de Pierre à la Pentecôte, ce sont les Juifs qui, touchés par la grâce de Dieu ont demandé quoi faire.  

Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Actes 2 v. 37

La prédication de Pierre n’était pas un discours de ralliement à une cause, et encore moins une propagande destinée à recruter des fidèles comme c’est bien souvent le cas aujourd’hui. Il s’est contenté de prêcher la repentance, et c’est Dieu qui a fait le reste. C’est l’œuvre du Saint-Esprit de convaincre de péché, de justice et de jugement. Jean 16 v. 33

 

 

L’évangile est une bonne nouvelle pour le salut de quiconque croit, mais ce n’est pas du tout un médicament que l’on administre de force aux malades.

Rappelons-nous que nul ne vient au fils si le Père ne l’attire. Jean 6 v. 44

Puissions-nous revenir à la simplicité de la prédication de l’évangile, et laisser Dieu faire son œuvre en ajoutant à l’Église ceux qui sont sauvés. Actes 2 v. 47      

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