Quand le ciel semble sourd

Publié le par Pierre-Yves

Quand le ciel semble sourd

Après plus de vingt ans de vie chrétienne, je ne peux pas prétendre connaître le Seigneur entièrement, car il me surprend toujours par sa manière d’agir. Pendant une certaine période, il répondait à mes prières avec rapidité et précision, mais je me rends compte aujourd’hui que j’ai de plus en plus de mal à saisir sa volonté.

La logique voudrait que ce soit le contraire, que la volonté de Dieu devienne plus limpide avec le temps. Dans certaines circonstances, c’est le cas, mais Dieu demeure toujours pour moi un mystère entier. Pourtant je suis persuadé d’avoir fait des progrès dans mon cheminement avec lui, mais là n’est pas la question.

De même qu’on ne peut pas lire dans les pensées d’une personne, même si on peut parfois prévoir ses réactions, de même on ne peut pas saisir entièrement la pensée de Dieu, de peur de nous enorgueillir. Le Seigneur se dévoile à nous à travers sa parole, mais il conserve une part de mystère autour de sa personne, pour que notre relation avec lui soit passionnelle, et que nous soyons toujours dans la contemplation, car trop souvent nos prières deviennent une simple formalité.

De même qu’avec le temps, les rapports entre les conjoints sont moins passionnés, et que les conversations du quotidien sont monotones, de même aussi, nos prières perdent de leur intensité, et de leur ferveur.

Le Seigneur s’entoure toujours de mystère pour raviver notre flamme et nous apprendre que la prière n’est pas une simple obligation chrétienne, mais un désir toujours constant de rencontrer notre Dieu et de le connaître.

Ainsi, lorsque notre vie de prière s’essouffle, et que nous ne prenons plus la peine de le consulter, le ciel reste sourd. Nous avons alors le sentiment comme le prophète Jérémie que Dieu ne laisse aucun accès à nos prières. Lamentations 3 verset 8.

C’est au moment où nous n’avons plus d’espérance et que notre âme est abattue, que le Seigneur se révèle à nous d’une toute autre manière.

Voici ce que nous devons repasser dans notre cœur, ce qui nous donnera de l’espérance : les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme, elles se renouvellent chaque matin. Lamentations 3 versets 22, 23.

 

Publié dans Katchil 1

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