Se mentir à soi-même

Publié le par Pierre-Yves

Mentir est une pratique tellement courante chez l’être humain, qu’il finit par se mentir à lui-même, et parfois il ne s’en aperçoit même pas.
Une personne peut se mentir à elle-même, et vivre ainsi dans le déni, lorsqu’elle essaie de se persuader de choses qu’elle sait pertinemment fausses.

Se mentir à soi-même indique qu’au plus profond de soi, il y a des évidences et des réalités que nous ne voulons pas admettre. C’est une sorte de fuite, et de refus d’une vérité refoulée, qui ne nous convient pas ou qui nous dérange.

Parfois, il y a des choses qui nous concernent et qui crèvent les yeux, tellement elles sont flagrantes, mais nous faisons la politique de l’autruche, nous refusons de les admettre. Cependant, nous pouvons reprocher aux autres des peccadilles dans leurs vies.
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Matthieu 7 v. 3
Se mentir à soi-même revient à nier l’évidence.

Cette habileté au mensonge que nous avons développé au fil des années est devenu aujourd’hui comme un réflexe, et nous nous mentons pour des choses bien plus importantes que le simple fait de ne pas admettre que nous avons peut-être un problème avec l’alcool.

Le plus gros mensonge dont on essaie de se persuader, et qui en finalité nous exclut de la grâce de Dieu, c’est l’idée que nous ne sommes pas plus mauvais que les autres.
A vouloir se convaincre qu’on n’est pas pire qu’un autre, on finit par perdre le bénéfice de la grâce de Dieu qui est pour le pécheur, celui qui se repent.
A l’exemple du pharisien qui se compare au reste des hommes, et notamment au publicain, nous risquons de ne pas obtenir la miséricorde de Dieu qui nous est pourtant indispensable. Luc 18 v. 11 à 14
Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain.
Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus…
Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.


On peut se mentir à soi-même en pensant que le simple fait d’écouter les messages bibliques, de participer aux différentes réunions hebdomadaires suffisent. Cependant le Seigneur nous informe par la bouche de l’apôtre Jacques que la mise en pratique de la parole de Dieu vaut mieux que tous nos faux raisonnements.
Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Jacques 1 v. 22

Certaines personnes essaient quant à elles de se convaincre qu’elles sont sages à leurs propres yeux par rapport aux principes de ce monde. Là encore, la parole de Dieu nous met en garde.
Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. 1 Corinthiens 3 v. 18

L’hypocrisie est un mensonge dont le religieux a constamment recours, mais c’est un mensonge qui ne peut rester caché.
Sur ces entrefaites, les gens s'étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples : Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie. Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.

Mentir c’est entretenir une apparence de piété, alors que nous avons renié ce qui en fait la force, d’après 2 Timothée 3 v. 5
Ayant l'apparence de la piété, mais en ayant renié la force.

Il y a de nombreuses personnes qui jettent le discrédit sur l’Église de Dieu, en se persuadant d’être des serviteurs de Dieu. Tite 1 v. 16
Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d'aucune bonne œuvre.
Le mensonge de la duplicité est responsable du décès spirituel des croyants de l’église de Sardes, eux qui pensaient être vivants pour Dieu.
Écris à l'ange de l’Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort.
Apocalypse 3 v. 1
A l’exemple de ces chrétiens de Sardes, il y a des croyants qui s’imaginent en bonne santé spirituelle, mais à cause du mensonge de leur imposture, leur mort spirituelle ne fait aucun doute.

Cependant, pour ne pas prendre le risque que notre vie chrétienne soit un mensonge aux yeux de Dieu, nous devons être honnête et nous offrir tout entier à lui comme un sacrifice vivant. L’amour que nous avons pour le Seigneur doit être absolu et sans hypocrisie. Marc 12 v. 30
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.

Publié dans La connaissance

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