L’évangile sociale

Publié le par Pierre-Yves

L’évangile sociale

On connaissait déjà la doctrine catholique de la pratique des bonnes œuvres qui consiste à l’obéissance aux commandements de l’église, à la participation aux sacrements, aux actes de pénitence, à la récitation de prières liturgiques, etc…
C’est le principe fondamental de la rédemption par les mérites.

Aujourd’hui, il y a une forme beaucoup plus subtile de la pratique des œuvres méritoires, qui a infiltrée les églises chrétiennes.
Et de nombreuses organisations chrétiennes se sont engagées, et parfois inconsciemment dans cet évangile de justification par les œuvres.

En fait, la prédication de l’évangile de Christ s’est transformée progressivement en un mouvement social qui ne vise aujourd’hui qu’à construire des dispensaires, des écoles, des maisons d’accueil, etc.

L'Évangile social est un mouvement intellectuel chrétien qui s'est engagé à lutter contre la pauvreté, l'inégalité, le crime, les tensions raciales, les bidonvilles, le manque d'hygiène, les écoles pauvres et le danger de la guerre.
Et cette fixation sur les problèmes sociaux, fait dévier subtilement le chrétien de sa mission première qui est de faire de toutes les nations des disciples, en leur enseignant la doctrine de Christ. Matthieu 28 v. 19


Cette déviation du véritable évangile séduit, car il a l’apparence de l’amour du prochain, mais c’est simplement une expression de l’amour du monde qui est inimitié contre Dieu. Jacques 4 v. 4

Il est tout à fait normal pour une personne charitable de faire de bonnes œuvres pour lutter contre les injustices sociales, et la pauvreté dans le monde. Mais pour le croyant né de nouveau, sa mission est avant tout de répandre la connaissance de Christ, pour sauver les âmes perdues de la mort éternelle.

L’engagement dans des actions humanitaires, est une séduction de l’évangile social.
Je ne suis pas en train de dire qu’il ne faille pas accompagner la prédication de l’évangile de certains actes de compassion. Mais plusieurs organisations dites « chrétiennes », font exactement le contraire, elles mettent « la charrue avant les bœufs », en privilégiant l’aide humanitaire.


Quelles que soient leurs situations sociales, les gens ont d’abord besoin d’entendre la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Bien souvent, le bien-être, la santé, le confort et la satisfaction, sont un obstacle à l’acceptation du message de l’évangile.
Ce dont les gens ont réellement besoin, c’est d’une vie transformée. Et malheureusement, l’argent, l’instruction ou les soins médicaux ne pourront pas éradiquer la haine, l’amertume, l’adultère, l’impudicité ou encore l’idolâtrie dans le cœur des gens. Ce sont ces maux-là qui accablent vraiment les gens, et pas seulement la faim, la soif, la nudité ou les autres difficultés de la vie.
Le ministère du Christ consistait avant tout à lancer un appel à la repentance pour l’entrée dans le royaume de Dieu. Il n’a pas fait lever des fonds pour construire des hôpitaux, ou des écoles, c’est le royaume de Dieu qui a produit les miracles et les guérisons que relate la bible.


L’évangile social ne se préoccupe pas réellement des conditions spirituelles des gens, le principal est de leur donner de quoi manger, de loger ceux qui sont à la rue, ou d’apporter une aide médicale à ceux qui sont malades.

Beaucoup de croyants font des dons à ces œuvres caritatives chrétiennes, et s’engagent dans l’aide humanitaire, avec inconsciemment l’intention de gagner les faveurs de Dieu. On leur demande toujours d’en faire davantage, de s’engager dans une sorte d’activisme religieux qui est devenue pour eux salutaire, et ils gémissent sous le pesant fardeau du « salut par les œuvres ». Pourtant, l’apôtre Paul déclare d’après Éphésiens 2 v. 8-9
« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie ».

Le sacrifice de soi, la charité, le bénévolat, et les dons aux œuvres caritatives ont pris la place de Christ, et la pureté sociale est devenue plus importante que la régénération de l’esprit.
C’est malheureusement une des grandes séductions de ces derniers temps.

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