Le légalisme

Publié le par Pierre-Yves

Le légalisme

Laissez-moi aborder avec vous un dernier aspect de la séduction religieuse, c’est ce que l’on appelle le légalisme.
C’est une forme de fanatisme qui conduit le croyant à chercher la perfection par une observation rigoureuse de la loi.
C’est une sorte de soumission hypocrite qui se contente de faire les choses en apparence, pour en tirer une satisfaction personnelle et un sentiment d’accomplissement.

Le légalisme place les règles, et les lois au-dessus de Dieu, et de toute compassion à l’égard de soi ou des autres.
Plusieurs communautés chrétiennes, ne font pas cas de la grâce de Dieu, et réduisent la vie chrétienne au suivi de rituels, et d’ordonnances morales.

La lecture de la bible, la prière, le jeûne, la dîme et les offrandes, ainsi que la pratique des bonnes œuvres sont accomplies comme un devoir religieux. Et le jour où le croyant failli, il est alors envahi par un sentiment d’échec, et il a l’impression d'avoir été abandonné par Dieu.
La vie chrétienne est vécue pour le légaliste, comme une compétition, et il multiplie les vœux, et les engagements dans l’intention de plaire à Dieu.
C’est une personne disciplinée, qui est réglée comme une horloge dans sa piété.

C’est le genre de croyant qui non seulement s’impose toutes sortes de règles, mais qui prescrit également aux autres comment s’habiller, quoi manger… Toute la panoplie du bon chrétien.


Résultat, au lieu de s’épanouir dans sa vie chrétienne, le légaliste devient amer et pessimiste, sa relation avec Dieu est dépourvue d’affection, de chaleur ou encore de spontanéité. Et le drame dans tout ça c’est qu’il n’a aucune assurance, aucune sécurité ou garantie. Il est toujours à se dire « qu’il faut » ou « qu’il ne faut pas ». Ce qui le conduit bien souvent à mener un double jeu. Il laisse à penser qu’il mène une vie de sainteté, mais il est en réalité esclave des règles et des obligations qu’il s’impose.

Le légalisme religieux est une sorte de christianisme judaïsant avec ses règles alimentaires et calendaires.
Pourtant, d’après la parole de Dieu, Christ est suffisant. Colossiens 2 v. 16 et 17
« Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats : tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ. »

La loi a pour but de nous amener à Christ, et le respect de restrictions alimentaires ne doit pas avoir pour objet de plaire à Dieu. Car Dieu fait bon accueil à celui qui mange comme à celui qui ne mange pas. Romains 12 v. 1 à 3. Faites bon accueil à celui qui est faible dans la foi, sans discuter des opinions. Tel croit pouvoir manger de tout ; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu lui a fait bon accueil. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ?

Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus, que rien n’est impur en soi ; mais si quelqu’un estime qu’une chose est impure, alors elle est impure pour lui.
Si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l’amour. Ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort.
Romains 14 v. 14 et 15

Paul reprend aussi ceux qui veulent élever certains jours. Notamment le sabbat, mais cela peut s’appliquer également à toutes les fêtes du calendrier.
Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutilement pris de la peine pour vous. Galates 4:10-11


La vie chrétienne ne consiste pas à appliquer des règles extérieures, mais c’est avant tout une relation intérieure avec Dieu par Jésus-Christ.
Un croyant est victime de la séduction du légalisme religieux :
  -    Lorsque les lois et les règles remplacent sa relation avec Dieu
  -    Lorsque le miroir de la parole de Dieu est remplacé par le microscope qui passe à la loupe la vie des autres.
  -    Lorsque la compétition et la performance remplacent la passion pour Dieu.

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