Etre en communion avec son public

Publié le par Pierre-Yves

Etre en communion avec son public

Vous avez sans doute remarqué comme moi-même cet intérêt croissant des croyants, mais aussi des non croyants pour la louange et l’adoration.

Concert de louange, diner de louange, album de louange, culte de gospel, chorale de gospel, groupe de louange, tout le monde ou presque fait dans le spirituel. Il y en a pour tous les goûts, des artistes du monde entier viennent parfois de très loin pour entonner des chants connus ou inconnus de louange et d’adoration.

Comment expliquer que des gens qui ne veulent pas de Dieu, et qui refusent le message de l’évangile, acceptent cependant de prendre part à ces moments de célébration ?

Je me suis interrogé sur cette fascination du plus grand nombre, et pendant un certain temps j’ai pensé que c’était purement commercial. Mais j’étais loin de me douter que c’était bien plus grave que cela.

 

Au début de ma vie chrétienne, les artistes que j’avais l’occasion d’entendre étaient engagés et ils chantaient leur foi en Dieu, ils témoignaient de l’amour de Dieu et proclamaient le message de l’évangile. Aujourd’hui il en reste peu. À l’écoute de ces chants d’autrefois, on prenait le temps de la réflexion, car le message était beaucoup plus important que la musique qui n’était qu’un vecteur.

Il n’y avait pas non plus cette fascination pour les belles voix. L’essentiel était le message porté, même si les artistes ne faisaient pas focémemnt de prouesses vocales.

Rassurez-vous cependant, je ne suis pas du tout un adepte de la médiocrité, mais je constate que l’intérêt du public n’est plus le même.

Aujourd’hui, pratiquement tous chantent du spirituel, et j’entends par là, de la louange et de l’adoration, et j’ai compris que ce n’est pas le fruit du hasard.

Il y a un conditionnement des gens, pour qu’ils soient réceptifs à ce genre de musique, et la raison est plus qu’inquiétante.

 

Laissez-moi vous citer quelques gros titres de la presse écrite qui vont vous aider à comprendre où je veux en venir.

« Après leur victoire 2-0 contre l'Allemagne, les Bleus ont communié avec le public du Vélodrome ». « Adèle à Bercy : une diva en communion avec son public ». « Une ambiance magnifique, une belle communion avec le public ». « Zénith de Pau : Francis Cabrel en communion avec son public » ...

Que ce soit dans le milieu artistique, sportif, ou politique, ceux qui sont sur le devant de la scène ne cachent pas leur besoin de ces moments qu’ils appellent magiques. Ovation, applaudissements, triomphe, ils ont besoin de communier avec leur public. Et c’est dans ces moment-là qu’ils puisent leur énergie.

C’est un besoin.

 

N’avez-vous pas remarqué qu’il se produit la même communion lors des rassemblements de gospel. Certains artistes sont réputés pour être de vrais louangeurs. Ils sont doués pour créer une alchimie, une symbiose avec le public. 

Le croyant se sent en confiance, après tout ce n’est que de la louange. Alors il baisse sa garde, s’abandonne, et se laisse aller dans ces moments de forte émotion.

Pourquoi le non croyant se trouve-t-il autant à l’aise dans un moment de louange, alors qu’il est complètement hermétique à la parole de Dieu ?

Vous êtes-vous déjà posé la question ?

D’ailleurs certaines communautés chrétiennes se sont spécialisées dans le culte de gospel et leur taux de fréquentation est la preuve que ça marche.

 

Je ne veux pas jeter le trouble parmi le peuple de Dieu. Ce n’est nullement mon intention, mais il est important de rester vigilant.

Dieu est-il vraiment mis à l’honneur comme beaucoup le pensent ?

Bien entendu, toute manifestation de cet ordre n’est pas à rejeter systématiquement, mais il convient de ne pas ajouter foi à tout esprit. Jean 4 v. 1

Il y a des personnes qui n’ont même pas la prétention d’être des artistes et qui n’ont pas d’autres objectifs que de louer Dieu en présence de son peuple. Mais ce n’est pas le cas de tous, c’est pourquoi il faut faire attention de ne pas se mettre avec les infidèles sous un joug étranger. 2 Corinthiens 6 v. 14

 

Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans un précédant article, la louange et l’adoration ne passent pas forcément par un groupe expérimenté, c’est l’affaire de tous. D’autre part, il est clairement stipulé dans l’évangile de Jean 4 v. 24, et c’est Jésus qui parle :

Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.

Dieu ne reçoit pas l’adoration qui est produite par nos émotions, ce que nous ressentons. Adorer Dieu suppose une communion, non pas avec le public, non pas avec un artiste, mais c’est une communion avec Dieu seul.

Publié dans La connaissance

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